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Le gouvernement se dit droit dans ses bottes ! Un peuple censé redoute le bruit des bottes. !

Un régime politique autoritaire est un régime politique qui par divers moyens (propagande, encadrement de la population, répression) cherche la soumission et l'obéissance de la société. Toute ressemblance... bla bla bla.

 

Réforme des retraites /  Le bruit des bottes et la violence légitime.

Je me permets de sortir de mon champ de compétence, je concède que les libertés publiques me soient plus d’importance que le Panem et Circences,  pour m’immiscer modestement dans le débat sur les retraites et alerter, à mon niveau, sur l’extrême gravité de la situation.

Une approche non systémique

Tout d’abord et en préambule une remarque simple : L’approche gouvernementale n’est pas, et n’a jamais été systémique, c’est une erreur : à aucun moment n’a été posée la problématique de la place des séniors tous secteurs confondus ! D’un point de vue structurel, les faits sont là : le taux de chômage des 55-64 ans a certes baissé entre 2014 et 2017 de 7,4 à 6,6% de la population active concernée. Mais il a nouveau légèrement augmenté en 2018 et 2019 (6,8%). Et après une forte baisse en 2020, année du Covid, il est de nouveau reparti à la hausse en 2021 (6,3%).

Augmentation de la durée de vie : le simplisme n’est pas un argument.

De fait, se limiter à l’augmentation de la durée de vie est parfaitement inepte, ou tout du moins trop réducteur, tout comme il est absurde de regarder autour de nous… avec comme second argument fallacieux «  regardez ,comme vous êtes bien lotis ».  En quoi un retraite à 67 ans chez nos voisins allemands qui est brandie par certains peut- elle être un signe d’exemplarité et de progrès,  outre le fait que dans la réalité, les Allemands choisissent de partir bien avant.   Par-delà cette erreur et une argumentation ipso facto simpliste qui ne pourra convaincre ceux et celles qui ne daignent pas réfléchir à d’autres pistes (Hausse des cotisations salariales, contribution des entreprises… ), le gouvernement en place a adopté une attitude qui me semble pour le moins périlleuse pour l’avenir de notre démocratie.  

 

Du déni de réalité

 

Nonobstant un gouvernement en « vadrouille » à l’étranger lorsqu’une forte mobilisation est annoncée, ce qui peut être interprété de moult façons, quelle que soit l’argumentation des intéressés, mais certainement pas pour de la considération pour une partie de la population en colère,  par-delà la forte mobilisation du dix-neuf janvier…  À son retour,  le gouvernement persiste et s’obstine, à l’instar de Bruno Lemaire,  ce dernier avait consenti la veille de la manifestation  à la trouver « parfaitement légitime » … Que dire ? Nous hésitons à dire merci devant tant de mansuétude…  après la manifestation, il déclarait dans l’émission Good Morning Business   : « Je ne suis pas surpris, cette mobilisation est compréhensible et légitime. Nous sommes une grande démocratie où chacun a le droit d’exprimer son opposition à un projet du gouvernement. » et de poursuivre sans feindre de comprendre que la population a très bien compris : « Il faut continuer à expliquer, à convaincre et à défendre cette réforme dont j’estime qu’elle est juste, équilibrée et efficace pour le rétablissement des comptes du système de retraite par répartition » et de rester dans la négation d’un mouvement historique, comme les médias et le gouvernement ont usuellement coutume de qualifier les choses : crise historique, températures historiques, guerre historique…  le déni de réalité peut être une méthode politique, cela n’en demeure pas moins une approche  qui privilégie le cours terme et ne se soucie guère des conséquences à long terme .

 

Quid de la suite : La violence légitime contre la violence « illégitime » ?

 

Nonobstant tous ces éléments, notre démocratie est de mon point de vue désormais en péril, elle ne peut être gouvernée indéfiniment à grand renfort de 49.3, si la seule réponse à ce mouvement de masse est, une fois de plus le déni, accompagné des phrases usuelles «  ce n’est pas la rue qui gouverne » etc.    Je me demande dès lors ce que cherche ce gouvernement qui s’ancre régulièrement dans le déni des situations, et renvoie régulièrement la population à ses responsabilités… Ce gouvernement cherche-t-il, à grand renfort de « maladresses » - pour ne pas lui prêter une intentionnalité de « provocation » - une révolte d’une partie de la population exsangue pour exercer alors une violence légitime contre les révoltés et asseoir un régime autoritaire qui ne dit pas son nom ? Si tel est le cas alors c’est un jeu très dangereux, dans cette configuration tragique, il se pourrait également que la violence illégitime qui pourrait survenir l’emporte, dans un cas comme dans l’autre cela serait un drame : si une violence illégitime se faisait réalité et finissait par l’emporter, elle ne serait vraisemblablement « juste » que lors de la transition, rapidement les hommes redeviendraient des hommes et il se pourrait fort qu’elle montre alors sa propre intransigeance idéologique, dans ce type de confrontation non souhaitable,  si la violence légitime dans sa définition première triomphait alors, cruel paradoxe et impasse, cela serait la fin de la démocratie, si tant est que le mot démocratie, qui passe depuis quelques années d’état d’urgence en état d’urgence, en légiférant à n’en plus finir ,et en toute occasion (faits divers), pour renforcer son contrôle des citoyens… pour leur sécurité et leur bien être… fasse encore sens !

 

 

Amen Tonvoisin

 

 

 

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