« Pour moi je le sais très bien : je veux et je veux de toute mon âme. Toi aussi je le vois tu es poussé dans ce sens et tu te hâtes d’un grand élan vers ce qu’il y a de plus beau. Hâtons-nous : à cette condition seulement la vie sera un bienfait ; autrement elle est un obstacle, et même une chose honteuse pour des êtres qui vivent dans la laideur morale. Faisons en sorte que tout le temps soit à nous ; or il ne le sera pas si nous ne commençons pas d’abord à nous appartenir à nous même.
Quand réussirons-nous à mépriser la fortune, adverse ou non ? Quand réussirons-nous après avoir dompté nos passions à les avoir soumises à notre jugement, à prononcer ces mots : « j’ai vaincu » .
Tu cherches qui j’aurais vaincu ? Ce ne sont point les Perses, ni les Hommes situés au fond de la Médie, ni les belliqueux qui peuvent se trouver au-delà des Daces ; mais j’aurai vaincu la cupidité, l’ambition, la crainte de la mort qui triomphèrent de ceux qui furent vainqueurs des Nations » Sénèque (de la providence)
Pas mieux . Amen Tonvoisin